La politique est un sacerdoce
Depuis quelques jours, je regarde les statistiques de ce blog en me demandant ce que je pourrais écrire pour qu'une seule des personnes qui viennent jeter un coup d'oeil sur ces pages réagisse.
Conclusion : tout et n'importe quoi, à l'image du reste des médias.
Quelqu'un a eu la courtoisie de laisser un message après le dernier post dans lequel il est suggéré de se référer à cet article, Portugal sin Royal, pour nous remémorer "la dame Ségolène qui défrayait en son temps la chronique judiciaire pour rémunération au black de la bonne portugaise de ses lardons. Une aristo socialo qui exploite une prolo."
Dois-je défendre Ségolène?
Oui, parce que le sujet m'interpelle au niveau du vécu.
Si l'on va dans ce sens, le travail de toutes les femmes ou hommes au foyer est une exploitation doublée d'une fraude fiscale, au regard de laquelle, faire le ménage et garder "des lardons" serait un emploi non rémunéré et non déclaré. Le conjoint ne bénéficie pas d'une couverture sociale personnelle, ni d'assurance chomage et encore moins de points vieillesse, il est, à tous égards dépendant du bon vouloir de sa tendre moitié.
Dans l'hypothèse fort probable que celle-ci vienne à décéder, il n'aura pour tout revenu qu'une pension de réversion, égale à la moitié de celle qu'aurait perçu le bénéficiaire.
Conclusion : il vaut mieux travailler.
Seulement, si il vaut mieux travailler, il faut aussi que les taches sus-mentionnées soient déléguées.
Je ne vais pas rentrer dans le détail de la répartition des obligations domestiques, encore moins dans les méandres des accès aux prestations sociales, tout le monde le sait, enfin, je veux dire, ceux qui ont des lardons.
Donc, chacun fait comme il peut avec ce qu'il a, une grand-mère, une voisine, une concierge, des amis.
Au passage, je me dois de préciser pour une parfaite compréhension du système "aristo socialo" que la bonne portugaise a fait son temps, et qu'on lui préfère de loin, aujourd'hui, la jeune fille au pair polonaise, à l'image de l'Europe moderne.
Thème qui soulève un débat autrement plus complexe que la simple atteinte à Ségolène.
Parce que François payait la bonne aussi, j'imagine, elle ne laissait pas ses caleçons au fond du sac à linge sale.