Bienvenue dans la République des Variétés
Il est encore temps de voter utile aux législatives, quel que soit le candidat favori dans votre circonscription, d'où qu'il vienne, votez pour lui tant qu'il n'est pas UMP ou affilié.
Ils ont bien existé les 47% d'électeurs qui ont voté pour Ségolène, et ce n'est pas le matraquage médiatique qui peut changer la donne.
Le suspense sera à son comble, savoir de quel côté la balance va pencher, régime présidentiel ou parlementaire, homme ou femme, le pouvoir sera quoi?
Comment peut-on accepter de voir le Président nouvellement élu serrer la main d'un Patrick Balkany arborant un sourire glorieux, le jour même de son investiture, sinon à penser qu'il n'a pas le choix et que ce qui les lient est autrement plus puissant que ce que la commune morale exige.
De même, entendre Rachida Dati s'esclaffer de pouvoir être Ministre de la rénovation urbaine à coup de Karcher, et en rajouter avec un : oh! non ça craint! parce qu'on la filme, n'est pas à son honneur et file un coup à la Justice qu'elle est censée représenter.
Ou encore voir le fils de Nicolas dire "vous le saurez pour les 5 ans à venir", greluchet plein d'auto-suffisance.
Ce monde n'est pas le mien.
Je ne rigole pas de la misère humaine quelle qu'elle soit, où, et qui que je sois.
Je vais accompagner Nicolas en chanson pour faire danser la gauche qui a un peu une tête de chaisière* ces derniers temps.
D'ailleurs, j'ai encore une petite France Gall sous le coude, elle chante comme ça :
Si on t'organise
Une vie bien dirigée
Où tu t'oublieras vite
Si on te fait danser
Sur une musique sans âme
Comme un amour qu'on quitte
Si tu réalises que la vie
N'est pas là
Que le matin tu te lèves
Sans savoir où tu vas
Résiste! Prouve que tu existes
*Personne qui perçoit le prix de la location de chaises dans un lieu public : jardin, église. À la messe, j'ai eu (...) l'idée d'offrir ma pièce du pape au chaisier (BLOY, Journal, 1894, p. 161).
Je déteste ces femmes qui s'habillent comme des chaisières pour montrer qu'elles ont des idées sociales.
S. DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, p. 393.