Contre-sens
Hommage au Partisan, l'Abbé Pierre, avec les mots de la chanson de Léonard Cohen
Les allemands étaient chez moi,
Ils m'ont dit : "signe-toi",
Mais je n'ai pas peur ;
J'ai repris mon âme.
J'ai changé cent fois de nom,
J'ai perdu femme et enfants
Mais j'ai tant d'amis ;
J'ai la france entière.
Un vieil homme dans un grenier
Pour la nuit nous a caché,
Les allemands l'ont pris ;
Il est mort sans surprise.
La messe de ce matin dans la grande cathédrale était monumentale.
Le gouvernement, rassemblé larmes aux yeux pour certains, écoutant religieusement, c'est le cas de le dire, le chapître 13 de l'épitre de Saint Paul aux Corinthiens, m'a semblé liquéfié.
Et si tel n'est pas le cas, si l'unique chose qu'il me reste à faire est de parler encore plus fort, alors soit.
Vous savez sur quoi ils pleuraient tous, Jacques Chirac en premier dont les mains tremblaient comme des feuilles?
Sur le jugement dernier.
Pas celui des hommes, mais celui de Soi, que l'on appellera Dieu si on veut.
Vous savez comment commence l'épitre en question?
Ce n'est pas pour baptiser que le Christ m'a envoyé, c'est pour prêcher
l'Evangile, non point par la sagesse du discours, afin que la croix du
Christ ne soit pas rendue vaine.
En effet, la doctrine de la croix est une folie pour ceux qui
périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une force divine.
Car il est écrit: " Je détruirai la sagesse des sages, et j'anéantirai la science des savants. "
Où est le sage? où est le docteur? où est le disputeur de ce siècle? Dieu n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde?
Car le monde, avec sa sagesse, n'ayant pas connu Dieu dans la sagesse
de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la
prédication.
Les Juifs exigent des miracles, et les Grecs cherchent la sagesse;
nous, nous prêchons un Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les Gentils,
mais pour ceux qui sont appelés, soit Juifs, soit Grecs, puissance de Dieu et sagesse de Dieu.
Car ce qui serait folie de Dieu est plus sage que la sagesse des
hommes, et ce qui serait faiblesse de Dieu est plus fort que la force
des hommes.
Considérez en effet votre vocation, mes frères; il n'y a parmi vous ni
beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup
de nobles.
Mais ce que le monde tient pour insensé, c'est ce
que Dieu a choisi pour confondre les sages; et ce que le monde tient pour rien, c'est ce que Dieu a choisi pour confondre les forts.
et Dieu a choisi ce qui dans le monde est sans considération et sans puissance, ce qui n'est rien, pour réduire au néant ce qui est, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu.
Que l'on soit chrétien ou pas, tout est là.
Dans ces mots écrits il y quelques milliers d'années.
Ton pouvoir sur la terre ne vaut rien, j'espère que tu le sais, toi et les autres, rien si ce n'est de servir l'autre.
Alors le chamboulement télévisuel de son enterrement est absurde s'il ne sait pas rendre justice à l'opposition contre le "mal".
Le "mal" étant le pouvoir sans vocation, quel qu'il soit.
Je ne veux pas de Nicolas, parce que pour moi il représente cela, et si la seule que j'ai trouvée pour le contrer, c'est la madonne Ségolène, et bien soit, allons-y.
Au passage et pour finir, j'aime ton rire, et tu as raison, par référendum il n'est pas certain que la Corse reste française, une nation ne se construit pas dans la spécificité, comme dans une famille.
Allez hop!