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Ségolène 2007 - 2012
14 avril 2006

Et la flexibilité de l'esprit alors ?

S’il y a un point sur lequel je suis particulièrement curieux de connaître l’avis de Ségolène (curieux, pas impatient) c’est bien la flexibilité. Puisque apparemment la flexibilité est la panacée universelle en matière d’emploi, elle ne manquera certainement pas d’avoir une opinion à ce propos. Maintenant que l’opinion publique est convaincue de la nécessité de flexibilité pour les entreprises (j’ai été un peu long à convaincre, je le suis mais à contrecoeur et de mauvais gré) il me semble que les politiques en général devraient s’interroger un peu plus qu’ils ne le font en général sur le sens qu’ils donnent à la flexibilité. Pour ma part, je n’entends qu’un seul son de cloche (mais je n’ai pas une très bonne ouïe) et le seul champ d’application de la flexibilité que j’arrive à dégager c’est le temps et encore, le temps humain. Que la flexibilité se réduise à une manipulation des horaires de travail, pour plus de souplesse, pour l’entreprise, pour plus de productivité, pour l’entreprise, pour plus de survie, pour l’entreprise, me chagrine un tantinet. Et l’être humain dans tout ça, qu’est-ce qu’il devient ? J’ai l’impression que tout doucement, l’homme et la femme ordinaires, ceux qui n’ont pas les moyens de vivre sans travail, et il y en a un paquet si je ne m’abuse, s’acheminent vers des vies de merde, tributaires de l’entreprise mais aussi de l’administration dont ils dépendent (et dont on dira bientôt « auxquelles ils appartiennent ») Tout cela est bien triste. Il y a un champ qui lui, n’a pas du tout été exploité ou alors d’une manière insignifiante, c’est la flexibilité de l’esprit. Nous sommes des êtres pensants et intelligents (la plupart d’entre nous en tous cas) et nous avons une faculté pour laquelle nous sommes entraînés depuis notre plus tendre enfance qui est celle d’apprendre. Pourquoi ne pas l’utiliser au service de la flexibilité puisque décidément, nous ne pouvons plus nous en passer ? Qui a dit que c’était une obligation de se cantonner dans un métier alors que nous avons la possibilité d’exercer nos immenses talents dans toute une palette d’activités qui peuvent être fort différentes les unes des autres ? Il me semble qu’il serait plus intéressant pour n’importe quel travailleur de varier ses tâches plutôt que ses horaires de travail. J’écris cela en sachant pertinemment que c’est facile, que l’application d’une telle mesure le serait beaucoup moins. Matériellement déjà, les besoins en formation seraient immenses, on ne s’improvise pas professionnel dans un nouveau métier sans une solide formation. La manière de payer un salarié demanderait également à être revue. Ensuite, les mentalités demanderaient à évoluer radicalement, entre la jalousie d’un savoir professionnel que l’on peine à partager, l’impression de ne plus être irremplaçable (c’est une impression fort répandue) puisque chacun pourrait être amené à effectuer le travail de l’autre. La notion de partage acquérrait une dimension nouvelle, difficile à appréhender. Bon d’accord, c’est totalement irréalisable. N’empêche que je trouvais que c’était une bonne idée. Et j’aimerais surtout que les politiques ne se contentent plus de balancer « flexibilité » à toutes les sauces mais qu’ils s’interrogent dessus. Quant à moi, j’espère beaucoup en Ségolène sur ce point mais ça, ce n’était pas difficile à deviner.
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Commentaires
G
"L'égalité des chances, c'est un mot que je n'utilise jamais, parce que je sais que la république a tellement promis l'égalité des chances et l'a tellement peu réalisée, qu'aujourd'hui on n'a plus le droit d'utiliser des formules toutes faites qui n'ont pas eu de contenu politique", expliquait Ségolène Royal durant le Grand Journal de Canal + du 11 avril. Fort bien. Mais surprise, un peu plus tard, s'adressant à Jamel Debbouze à propos de la discrimination à l'emploi : "c'est cette spirale-là qu'il faut casser à un moment et donner l'égalité des chances aussi pour l'accès au travail." Ne jamais dire jamais. Ségolène n'est certes pas la première des politiques à se contredire, mais à une dizaine de minutes d'écart, c'est tout de même très fort ! Un montage de ce télescopage saisissant est à visionner sur le blog Au bordel des consciences.
V
A OUI et DIAM'S TE SOUTIEN
S
tu danses trop bien
N
Vous travaillez pour l'opérateur télécom ?
R
Un nouvel horizon pour la France : <br /> http://blogdemocrate.canalblog.com/<br />
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